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Carrosserie : Traitement-Peinture-Article De Presse

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Message  Olivier 06 Jeu 26 Juin 2014, 21:29

Il y a quelques années, j'avais réalisé un article pour le bulletin d'un club. Je fais un copier coller pour ceux qui veulent en profiter.

Carrosserie - Peinture

La rouille étant l’ennemi n°1 de l’automobile, c’est ce sujet que nous allons traiter (à l’antirouille, bien sur) dans ce numéro de technique.

En mécanique on peut presque tout réparer, tandis qu’en carrosserie, quand la rouille apparaît, il faut agir très vite, sinon vous risquerez de vous apercevoir que votre chère ancienne est totalement biodégradable. Toutefois, ne vous alarmez pas, il existe des solutions et des produits pour guérir cette maladie. Il est évident que les voitures à carrosserie monocoque autoporteuse sont particulièrement vulnérables, mais aussi très complexes à remettre en état. Avant-guerre, il y a encore quelques dangers sur les carrosseries tout acier, par contre, les carrosseries composites sont beaucoup moins sensibles à la corrosion ou, en tout cas, ses conséquences en sont moins dramatiques ; les boiseries font en général office de bouc émissaire, accumulant tous les pourrissements. Rassurez vous, je ne vais pas ouvrir une troisième rubrique "menuiserie". Les solides châssis en rail de chemin de fer, eux, n’ont pas grand chose à craindre.
Pour pouvoir traiter cette lèpre tant redoutée il faut savoir comment elle se forme. La plupart des métaux subissent une oxydation, c’est à dire qu’ils se chargent d’oxygène en surface et des oxydes se forment. Ces oxydes, qui remplacent le métal sain, n’ont en général pas les mêmes caractéristiques que lui. Pour certains métaux comme les alliages d’aluminium, une couche d’oxyde, très mince et quasi invisible se forme en surface, composant un isolant chimique remarquable. Pour les métaux ferreux, par contre, la rouille se propage jusqu'à ce que toute la pièce soit atteinte. La seule protection consiste à isoler physiquement et, si possible, chimiquement la pièce ‘’ferreuse’’ de l’air et de l’eau. C’est ce que les constructeurs ont essayé de faire depuis fort longtemps.
Au début et jusque dans les années 50, la peinture constituait le seul isolant la rouille, mais cela ne suffisait pas. On a alors commencé à protéger les caisses par immersion dans un vernis neutre, avec passage en peinture. Ce n’est qu’au milieu des années 60 que les constructeurs ont adopté le procédé d’électrophorèse : en plus de l’immersion normale, la caisse est reliée au pole + d’une source de courant continu alors que le bain, conducteur, est chargé négativement. Les particules de vernis vont donc se loger d’elles même sur la carrosserie, jusque dans les recoins les plus inaccessibles. Certaines épaves roulantes datant des années 60 prouvent que l’on avait pas atteint la perfection. Le procédé le plus récent, l’électrozinguage, n’a pas encore eu le temps de faire ses preuves. Il autorise quand même certains constructeurs à offrir une garantie anticorrosion de six ans, ce qui peut quand même sembler encourageant.

Comment se débarrasser de la rouille :
Il est donc évident que la plus grande prudence est nécessaire lors de l’achat d’une ancienne pour ce qui concerne les problèmes de corrosion. Si malgré tout vous "héritez’" d’un véhicule où la rouille a commencé son ouvrage, sachez qu’elle ne se soigne pas, on l’ampute, on l’élimine. Les produits antirouille "miracle"(type Framéto ou Rustol) permettent, dans le meilleur des cas, de transformer une petite surface de rouille en isolant, stoppant ainsi, théoriquement, la progression du mal. Malheureusement, il est bien rare que la rouille ne se soit cantonnée à la surface du métal : sous la couche ‘’passivée’’ par le produit antirouille, des ramifications ne demandent qu’à reprendre... Ce qu’elles font généralement après un ou deux ans.
Donc, pas d’alternative : il faut découper les endroits malades jusqu'à ce que l’on n’ait plus que du métal absolument sain. Il reste ensuite à reconstruire la pièce amputée, ce qui nécessite souvent de véritables talents de carrossier.

Comment éviter d’en arriver là :
Une surveillance et un entretien réguliers sont indispensables. Un nettoyage à haute pression s’impose après chaque hiver, en insistant tout particulièrement sur les dessous d’ailes et les recoins peu accessibles. Quand tout est propre, c’est le moment d’une inspection très détaillée. La moindre cloque suspecte doit être sondée pour connaître l’étendue des dégâts. Dans tous les cas, il faut éliminer la rouille, même embryonnaire, pour n’avoir que de la tôle absolument saine. Trop attendre, c’est risquer de découvrir l’irréparable.
Il faut ensuite poncer ou mieux, sabler puis recouvrir d’antirouille et ensuite d’enduit élastique fin du genre Blackson. Attention, le Blackson n’est pas un antirouille ; s’il est appliqué sur une tôle absolument saine et protégée, il fera office d’antigravillons évitant ainsi les éclats dus à des chocs ou à des projections de pierres, pouvant mettre la tôle à nu, et donc la faire rouiller. Les endroits inaccessibles, tels que les longerons, devront être protégés par des projections de cires fluides spécialement destinées aux ‘’corps creux’’. De tels traitements sont à réaliser tous les deux ou trois ans. Les derniers antirouilles vraiment efficaces sont les produits à base d’aluminium ou de zinc, qui, dans le meilleur des cas peuvent être pulvérisés à chaud par un sableur, immédiatement après sablage ; on parle alors de métallisation. Mais le mélange alu-zinc existe aussi en aérosol, très employé par les carrossiers, sert alors à isoler les parties de tôle qui ne pourront être peintes ou protégées par les cires. On utilise généralement ce produit avant les soudures, au dos d’une pièce que l’on va mettre en place, car l’alu-zinc résiste bien à la chaleur et s’accroche à l’acier de façon remarquable.

Un mot sur la peinture :
On pourrait écrire une encyclopédie sur ce sujet, mais nous ne verrons que les bases, faute de place. Les différents types sont :
• la peinture cellulosique : classique des classiques, elle n’est plus beaucoup utilisée aujourd’hui, même par les adeptes du brillant profond et de la finition parfaite. Même plusieurs années après son application, elle reste fragile, se dilue, ne sèche jamais à fond et rend les raccords extrêmement délicats, en contrepartie, il est vrai qu’elle est d’un très beau brillant.
• la peinture synthétique : un peu moins ancestrale, elle recouvre la plupart des voitures nées avant les années 60. Elle est moins fragile que la cellulosique, mais se dilue encore un mois après l’application et demande un séchage de 3 à 4 heures entre chaque couche. De plus, elle n’est pas compatible avec les laques actuelles et nécessite un apprêt isolant, ou mieux encore, un décapage complet avant d’appliquer une nouvelle peinture
• la peinture acrylique : elle peut être considérée comme la descendante du ‘’cellulo’’, nécessitant plusieurs couches et un lustrage final. Elle procure un brillant profond et, est encore utilisée pour peindre les Rolls-Royce.
• la peinture polyuréthanne : elle est pratiquement la seule à être utilisée de nos jours, brille très bien et sèche très vite (donc moins de risques de poussières) et on élimine aisément les petits défauts en ponçant et en lustrant. Et puis surtout, une polyuréthanne ne bouge plus pour l’éternité ou presque.
• la peinture à l’eau : attention, pas la gouache. Elle est la plus récente de toutes et a le mérite d’être moins polluante que les autres mai doit être obligatoirement recouverte d’un vernis polyuréthanne.

L’entretien de la peinture :
Le lavage reste le meilleur moyen pour libérer la peinture des poussières et des salissures. Il faut alors tenir compte des points suivants : ne pas chercher à économiser l’eau (de sa quantité dépend la qualité du lavage), ne jamais laver une voiture en plein soleil et parfaire le séchage à la peau de chamois pour éviter les taches d’eau.
Il faut aussi contrôler l’état de la peinture. On peut à cet effet effectuer le test du perlage de l’eau ou celui de la ouate. Si ces tests sont négatifs - c’est à dire, pour le premier, si l’eau ne forme pas de gouttelettes ; pour le deuxième, si les fibres d’ouate restent accrochées à la peinture, il vous faudra redonner à votre peinture tout son éclat en utilisant un produit de lustrage. Mais le polissage a également ses consignes qu’il faut respecter ! Bien laver et essuyer minutieusement la voiture (utiliser un shampooing doux, pas du produit pour la vaisselle), ne pas polir la voiture au soleil, utiliser un tissus moelleux ou de la ouate, et pour finir ne pas lustrer plus d’un mètre carré à la fois.

La préparation avant peinture :
Pour les plus téméraires d’entre vous, je vais parler des produits à utiliser, où, quand et comment. Le premier produit est un antirouille à utiliser avant les soudures. C’est un mélange alu-zinc en aérosol, donc très facile d’emploi, qui est fabriqué par la société Métaflux (entre autres). Il s’applique sur des tôles saines, aux endroits à souder, après avoir brossé l’apprêt et mis la tôle à nu. Une fois les soudures terminées, il est préférable d’enlever l’excédant d’alu-zinc (au diluant nettoyant) sans trop insister non plus, pour ne pas le faire disparaître d’entre les deux tôles, puis il faut isoler et protéger la tôle en passant un apprêt époxy. C’est l’apprêt du restaurateur par excellence et il est bon de l’utiliser sur les pièces neuves, il s’applique au pistolet et nécessite un durcisseur spécial. Lorsque l’époxy a séché, il faut faire des joints sur les endroits où deux tôles se chevauchent pour éviter que l’humidité n’aille s’y loger. Il faut ensuite mastiquer les parties extérieures de carrosserie où il reste de petits défauts, puis poncer ces mastics et éventuellement remettre un petit peu d’époxy aux endroits où la tôle aurait été mise à nu. Vous devrez alors passer un apprêt polyester s’il reste quelques petits défauts ou un apprêt classique si la tôlerie est parfaite. La voiture est maintenant prête à peindre, ou plutôt non, il faut la poncer (et oui ! encore une fois) avec du papier fin ; du 800 ou du 600 à l’eau conviendront très bien, l’idéal étant le plus fin, donc le 800.

L’application de la peinture :
Si jusque là un bon coup de main suffisait, il faut maintenant en plus du bon matériel. Je n’ai certes pas la prétention de vous apprendre à réaliser une belle peinture du premier coup car vous ne pourrez l’apprendre que par vous même, mais ce qui suit pourra vous éviter quelques erreurs. Il faut donc d’abord un ensemble compresseur-pistolet homogène, c’est à dire qu’il est inutile d’acheter un superbe pistolet à 1 500 frs si vous n’avez qu’un compresseur de 10 litres. Il est nécessaire d’avoir au moins un 100 litres, avec obligatoirement un détendeur et un filtre décanteur en sortie car l’humidité contenue dans l’air (surtout quand il vient d’être comprimé) peut ressortir à la buse du pistolet. La pression de sortie devra être comprise entre 3 et 5 kg/cm2 et même un peu moins pour passer l’apprêt, ce qui vous évitera de peindre tout le quartier et l’intérieur de vos narines par la même occasion. Par contre, pour l’application de la peinture, plus la pression est élevée, plus la pulvérisation sera fine et homogène, ce qui réduira les risques de peau d’orange.
A partir de ce moment, la poussière devient le pire ennemi, il est donc recommandé de bien laver l’endroit où vous allez peindre, puis de le laisser reposer une bonne nuit. Il faut ensuite cacher les parties de la voiture à ne pas peindre en tendant un peu le papier pour éviter de le remuer en pistolant et par conséquent d’avoir de la poussière. Petit conseil de professionnel pour ceux qui cachent avec Nice Matin, il vaut mieux scotcher le papier la tête en bas (j’ai bien dit le papier, pas vous!!!) pour deux raisons : premièrement pour boucher plus facilement les petits trous situés habituellement à la base du journal, et deuxièmement, pour vous éviter de perdre du temps en lisant les infos régionales. Avant de peindre, il est vivement recommandé d’arroser un peu le sol pour y coller cette satanée poussière, pas trop non plus, on n’est pas à Venise en train de peindre une gondole. Il faut aussi dégraisser la tôle, élément par élément, à l’aide d’un chiffon doux et non pelucheux imbibé de diluant dégraissant et aussitôt après l’essuyer avec un chiffon sec, puis une fois ceci fait, on élimine toutes les poussières en passant une "tamponnette" qui est une sorte de petit chiffon enduit de colle et qui récupère toutes les impuretés à la surface de la tôle. Il ne reste plus qu’à remplir (aux ¾ au plus) le godet du pistolet et à le régler pour obtenir un jet de 15 à 20 cm de largeur à l’endroit de contact avec la tôle.
On passe ensuite à la phase décisive où il sera préférable de vous protéger à l’aide d’un masque à peinture. Il faut toujours commencer par les coins les moins accessibles : bordures d’ailes, rebords de capot, entourage de calandre, etc... Tenez votre pistolet à environ 20 à 30cm de la tôle et appliquez une première couche légèrement transparente en faisant un peu chevaucher les passes en débordant un tout petit peu sur l’élément d’à côté puis passez à cet élément. Laissez tirer 10 à 15 minutes puis passez une deuxième couche en appuyant un peu plus sur la gâchette. Inspectez votre travail pour déceler un éventuel manque et y remédier tout de suite. Vous pouvez maintenant vider et laver le pistolet au diluant nettoyant. Pour les peintures vernies, il faut procéder de la même façon mis à part qu’il y aura deux couches de mat, puis deux couches de vernis. De plus, vous n’aurez pas le droit de couler en passant le mat, car si vous lustrez, vous allez traverser la couche de vernis et donc faire une tache mate. Au moins deux heures plus tard, si vous n’avez pas de chauffage, vous pourrez  décacher la voiture et s’il y a des poussières ou des coulures, il vaudra mieux attendre quelques jours avant de les poncer (au 1200, 1500, voire au 2000 à l’eau) et de les lustrer, au risque de voir remonter des rayures si la peinture n’est pas bien sèche.

Un dernier petit conseil pour finir : bannissez définitivement les produits contenant du silicone pour nettoyer et faire briller les tableaux de bord. Vous risqueriez de vous en mordre les doigts si vous deviez peindre une partie de la voiture ; il devient en effet pratiquement impossible de peindre correctement si un tel produit a été vaporisé à moins d’un mètre du véhicule, même très longtemps après.

Lustrage :
Tout d’abord il faut IMPERATIVEMENT travailler sur :
• une voiture propre
• une voiture sèche
• une tôle froide (voiture à l’ombre)
Si une seule de ces conditions n’est pas remplie, il est inutile, voire même risqué, de lustrer. De toutes façons le résultat risquera d’être médiocre.
1. Ebauche : Etaler quelques gouttes de liquide d’ébauche (liquide légèrement beige) sur la mousse d’ébauche (mousse jaune et lisse) puis étaler le produit sur la mousse en la frottant, machine arrêtée, directement sur la partie à lustrer. Mettre la machine en marche à une vitesse moyenne (variateur entre 3,5 et 4,5) puis lustrer, élément par élément, en appuyant modérément et en se déplaçant relativement rapidement pour ne pas chauffer la tôle. Remettre un peu de produit de temps en temps et continuer à lustrer en relâchant la pression au fur et à mesure que le résultat s’améliore, puis passer à l’élément suivant après avoir essuyé avec de la ouate celui qui vient d’être lustré.
2. Finition : Procéder de la même manière que pour l’ébauche avec le liquide de finition (liquide blanc) et la mousse de finition (mousse noire et alvéolée) en tournant un peu moins vite (variateur sur 2,5) et en appuyant pratiquement plus sur la machine. Lorsque tous les éléments auront étés lustrés et essuyés chacun leur tour, il faudra réessuyer la voiture avant d’admirer le résultat.
- Bien laver les mousses, à l’eau, après utilisation et les essorer
- Faire attention de ne pas abîmer les mousses sur les baguettes, gouttières, et autres rebords
- Ne jamais poser les mousses à terre ou dans les graviers.
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Message  Olivier 06 Sam 28 Juin 2014, 22:00

Le problème avec la peinture, c'est qu'il y en a plusieurs. Déjà, le support doit être préparé correctement, ensuite, il faut faire la dilution correctement (durcisseur et diluant). Après, il y a la pression, le débit et la forme du jet et pour finir, il y a les conditions météo et l'éclairage quand on peint à l'intérieur. Le seul moyen de progresser, c'est de faire et de refaire pour acquérir l'expérience.
Pour l'éclairage et la ventilation, au départ, tu n'y vois pas grand chose :| 
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A la fin, tu n'y vois plus rien (le flash accentue le phénomène)  Embarassed 
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Et quand le brouillard a disparu, t'as plus qu'à recommencer parce que c'est minable et marbré à cause d'une peinture qui ne couvre pas affraid 
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Certes, les néons ne font qu'empirer le résultat, mais c'est à refaire quand même :evil: 
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