-20%
Le deal à ne pas rater :
Xiaomi Poco M6 Pro (8 Go / 256 Go) Noir
159.99 € 199.99 €
Voir le deal

HISTOIRE : Mr Jean-Claude Olivier

Aller en bas

HISTOIRE : Mr Jean-Claude Olivier Empty HISTOIRE : Mr Jean-Claude Olivier

Message  Collectif - Chris Lun 05 Oct 2015, 15:36

"Mr Jean-Claude Olivier"

Elle fait partie du patrimoine industriel mondial, en la croisant on ne voit pas qu'une moto: Machine à rêves, instants de joie et de peine gravés dans l'inconscient de beaucoup d'entre nous - des noms et des visages que l'on oublie pas lui sont associés, des hommes à qui elle doit beaucoup quand-même: D'abord tous les anonymes qui l'ont chevauché et la chevauche encore pour parcourir le monde ou simplement pour se déplacer - les raideurs et pilotes de tous les coins de la planète...Sans oublier Yamaha, ses collaborateurs, ses dirigeants de l'époque - Un en particulier qui nous a quitté le 12 janvier 2013 !

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Salon Moto Légende 2008




Michel (Trusty du forum): -"J'avais eu l'occasion de le rencontrer plusieurs fois dans le boulot. Un grand Monsieur très sympa, avec toujours un bonjour et un 'comment vas-tu?'. Dont une fois au Japon au restau du communication plaza, il était là à la table à coté de la mienne avec tous les pontes, il s'était déplacé pour me serrer la main, grand moment ou tout le monde m'a regardé et s'est demandé qui j'étais pour que JCO vienne me voir. Il était comme ça...Le monde Yamaha est en deuil. Merci Monsieur JCO pour tout ce que tu as fait pour la moto en France. Souvenir ému."

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Anonymous
Collectif - Chris
Invité


Revenir en haut Aller en bas

HISTOIRE : Mr Jean-Claude Olivier Empty Re: HISTOIRE : Mr Jean-Claude Olivier

Message  Invité Lun 05 Oct 2015, 15:38

Si les premières Yamaha vendues en France l’ont été par le motociste Levallois-Motos, c’est très rapidement la société Sonauto, déjà importatrice des Porsche, qui va assurer la diffusion des motos frappées des 3 diapasons.
Gonzague Olivier, né le 27 février 1945 à Croix dans le département du Nord, qui est resté très lié à Auguste Veuillet, patron de Sonauto avec qui il a remporté une la victoire aux 24 Heures de Paris en 1955, demande à son ami s’il ne pourrait pas prendre son fils en stage.
Nous sommes en 1964, et Jean-Claude Olivier se retrouve missionné pour créer un réseau de distribution Yamaha en France.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Il part sur les routes au volant d’un fourgon J5 avec quatre machines à l’intérieur, un 50, un 80, une 125 et une 250, bien décidé à convaincre les marchands de motos de la qualité des Yamaha.
L’année 1965 se conclut avec 117 ventes, elles seront 330 en 1966, 550 en 1967 et plus de 1000 en 68..
Constructeur inventif, Yamaha développe de nouveaux produits et crée à la fin des années 60 une gamme de trail bikes qui fait immédiatement un malheur auprès des Américains qui apprécient ces motos loisir.
JCO voit dans ces modèles qui marient route et tout-chemin jolis, propres et faciles à conduire, un excellent moyen de sortir la moto de sa marginalité et de conquérir une clientèle plus large.


L'anecdote BB: L’idée consiste à seulement prêter une 125 AT-1, car JCO n’a pas l’autorisation d’Auguste Veuillet* de donner la moto. L’opération lui paraissant peu propice à la réussite s’il n’offre pas la 125, il passe outre les recommandations en proposant d’apporter la moto, une AT-1 blanche, la première en France de cette couleur, à Saint Tropez. Jean-Claude Olivier décide donc de prendre le risque d’offrir la 125 à Brigitte Bardot, et fait en sorte qu’elle découvre la Yamaha dans le salon de sa maison de Saint- Tropez... Remise de sa surprise, elle décide de l’essayer. Une demi-heure plus tard, Brigitte Bardot est séduite et devient, comme souhaité par Jean-Claude Olivier, l’ambassadrice de charme de Yamaha. Des dizaines de photographes sont à l’affût pour prendre des clichés qui feront la Une de tous les journaux people de l’époque.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Lui-même passionné, Jean-Claude Olivier a du flair, ressent intuitivement les modèles qui vont marcher et, plus important encore, est capable d’imaginer ceux qui manquent à sa gamme.
L’homme n’hésite pas à donner de sa personne pour assurer l’image de ses motos. D’une grande habileté, il s’engage au Bol d’Or du renouveau en 1869, au guidon d’une 250.
Lors de la foire de Paris 1971, costumé et cravaté, il se lance dans une démonstration indoor des possibilités d’un des premiers trails entrés en France devant un parterre de spectateurs médusés. Restées célèbres également, ses roues arrière avec la XS1100 qui permirent d’imposer une image presque sportive d’une moto qui ne l’était pas. L’engagement de la XT dans l'Abidjan-Nice 1976 est une autre intuition, comme l’insistance pour que soit produite la RDLC, ou que la V-Max, initialement réservée aux seuls américains, débarque en France.
Pour convaincre les Japonais qui ne consentaient à lui attribuer que 10 exemplaires pour sonder le marché, JCO a une nouvelle idée géniale. Il confie une V-Max à un ami, très célèbre dans le « tout St Tropez », pendant toute la saison d’été. A la rentrée de septembre, ce sont 30 commandes fermes qui sont sur son bureau.
Au Salon de la moto en 1979, il rencontre le ministre des Transports Joël Le Theule et lui propose de découvrir le stand Yamaha. Celui-ci lui répond : « Vous produisez en France ? » « Non mais nous l'étudions, répond Jean-Claude Olivier. « Lorsque vous le ferez, je visiterai votre stand... » « Il me fallut alors 2 ans avec Norbert Wagner, Président de Sonauto, pour persuader les Japonais de venir produire en France. Nous nous sommes rapprochés de Motobécane qui avait été repris pour créer MBK, mais la société s'est trouvée en cessation de paiement et en 1985 le Ministère de l'industrie nous a demandé de reprendre l'entreprise.
En 1986 Yamaha s'est retrouvé actionnaire majoritaire de l'activité MBK et nous avons redressé l'entreprise grâce aux scooters BW's que j'avais découverts totalement par hasard à Laguna Seca. Pour l'anecdote, Kenny Roberts roulait avec ce petit scooter 50 dans le paddock.
"Comme pour la V-Max, ce produit m'a enthousiasmé, et j'ai beaucoup poussé pour qu'on l'importe en France. Comme son lancement n'avait pas marché au Japon, j'ai dû attendre un an et demi avant de l'avoir sur les chaînes de montage de MBK. Tout comme la "bleu" avait fait le succès de Motobécane, le BW's a permis à Yamaha et MBK de trouver son best-seller. "
Ce feeling, ce sens du bon produit au bon moment, mais aussi son management agressif qui permet à Yamaha de chatouiller Honda, puis de le dépasser au niveau des ventes en France vont asseoir l’influence de Jean-Claude Olivier auprès de la haute direction de Yamaha au Japon.
C’est un homme qu’on respecte, une voix qu’on écoute. L’autre trait qui caractérise la personnalité de Jean-Claude Olivier, c’est sa passion de la compétition - au delà des noms de légende intimement liés à Yamaha, les Patrick Pons, Christian Sarron, Jacky Vimond ou Stéphane Peterhansel, ils sont des centaines de pilotes de vitesse, de Moto Cross, d’enduro ou de rallye-raids à avoir pu compter sur un soutien direct ou discret de l’importateur.
Soucieux de stimuler le sport moto en France, Jean-Claude Olivier s’est à maintes reprises engagé personnellement dans des compétitions pour assouvir son goût des défis. On retiendra ses 25 participations à l’Enduro du Touquet qu’il finit 15 fois dans les vingt premiers (2e en 1976).
Et puis il y a les Paris Dakar. Neuf participations entre 1979 et 1996 et six fois à l’arrivée dont une fois à la seconde place en 1985.
Après 45 ans d’une étroite et forte collaboration avec la marque Yamaha, Jean-Claude Olivier cède la direction de l’entreprise à Eric de Seynes en 2010, mais reste très proche de ses collaborateurs et de son milieu dans les années qui suivent. En novembre 2012, il soutient l'action du professeur Saillant en offrant à son Institut du cerveau et de la moelle épinière, la recette de la vente d’une partie de sa collection privée.
Il confie alors à la presse ses projets et ses envies : rouler à moto, pratiquer le kite surf, préparer le Raid de l’Amitié… Le destin en décidera autrement : le 12 janvier 2013, l’emblématique patron de Yamaha en France trouve la mort dans un accident de voiture sur l’autoroute A1. Yamaha et la moto sont en deuil.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum